Dayton, trente ans après : la fragilité d’un État
et le défi d’une cohérence euro-atlantique

Giulia PRELZ OLTRAMONTI

Les anniversaires sont non seulement une occasion de commémorer les événements historiques décisifs, mais aussi d’en évaluer les suites. Trente ans après les accords de paix de Dayton, la Bosnie-Herzégovine (BiH) est toujours un pays en paix, mais profondément divisé. Cet anniversaire coïncide avec ce que l’on peut considérer comme une annus horribilis pour le pays : le président de la Republika Srpska (RS), l’entité serbe de la BiH, a été destitué par le pouvoir fédéral pour avoir soutenu des initiatives séparatistes. Il a réagi en adoptant des lois qui criminalisent la présence d’institutions étatiques centrales sur le territoire de la RS. Cette crise illustre parfaitement les tensions inhérentes à la structure constitutionnelle d’après-guerre de la Bosnie et au projet inachevé de consolidation de l’État.

Revue militaire belge, article du 5 décembre 2025

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